angue,
habitudes vestimentaires, alimentaires... mais la culture dune communauté
cest encore bien autre chose : ce qui construit le quotidien, ce dont
senrichissent les loisirs... Disons-le demblée et plus fort encore que dans
les lignes précédentes : les
ZArabes vivent avant tout comme des
Réunionnais, des Occidentaux, et non plus comme des Indiens. On lit des livres français
ou on regarde, sur Télé Réunion et Antenne Réunion les séries américaines, les boys
bands de tous poils. On joue aux dominos ou aux cartes, plutôt quau
carom.
On va parfois écouter un groupe de
ghazal
invité par une association, mais cest une occasion rare, et lon rencontre
dans le public du concert autant de ZOreilles que de ZArabes. Les Musulmans
les plus stricts considèrent dailleurs toute musique instrumentale comme contraire
aux principes de leur religion, de même que tout ce qui peut détourner le fidèle
dune pensée strictement consacrée à Dieu. (Photo).
Si lon voyage en Inde pendant les vacances, on
sy sent étranger, par les valeurs et les goûts quon ne partage plus, les
mentalités qui ont divergé. Les liens familiaux demeurent souvent, bien que se
distendant peu à peu. Mais, au moins, on sait doù lon vient! Et quant on
retourne sur lîle natale, on ressent comme une sorte de privilège le fait
dappartenir à un pays moderne, la France, même sil suscite parfois quelque
méfiance.
"De la part des jeunes, il y a une volonté
dêtre soi-même, de nêtre ni le produit de léducation familiale, que
pourtant on continue à respecter profondément, ni la copie conforme et dépersonnalisée
dun occident pour lequel on éprouve tout à la fois envie et exécration",
écrivait Jacques Némo
(a)
il y a plusieurs années. Il faut croire que lexécration nest plus ce
quelle était... Lintégration passe aussi par bien des concessions et des
renoncements.
(a) Dans Musulmans de la Réunion.
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d'Idriss Issop BANIAN