ROTTI
Les rottis (on écrit aussi rôtis, sous influence française) sont des petits
"pains" indiens. Le mot est d'origine sanskrite mais existe aussi en
tamoul, sous la forme écrite urotti. L'Inde a développé tout un art du pain,
ou des pains, dont on dit parfois qu'ils sont pour la plupart originaires du Punjab. Ils
ont pour points commun leur forme de galette circulaire et plus ou moins fine, leur
composition à base de farine de blé, souvent complète, et l'absence de levure. Le pain
est, pour l'Indien, une troisième main - ou, devrait-on dire, une
deuxième main, puisque l'on doit strictement s'abstenir d'user de la gauche. Il est en
effet utilisé, plié du bout des doigts, pour saisir la nourriture en sauce.
Les variétés de pains sont nombreuses : on connaît les célèbre, larges
et souples chappatis, les parathas enrichis de ghee, les
pooris qui gonflent à la friture et font les délices des petits
déjeuners, les nans d'origine musulmane, à base de farine blanche et
légèrement levé grâce à la fermentation du yaourt qui entre dans sa composition. Il
faudrait également citer une spécialité du sud de l'Inde, les dosas (thôsèï
en tamoul), qui ressemblent à de grandes crêpes.
Ces pains indiens n'ont pas fait la traversée de l'Océan jusqu'à
la Réunion, ou ont largement été oubliés. Seuls les aplons,
une variante des croustillants pappadams, sont aujourd'hui connus et consommés, assez
rarement il faut le dire. Les baguettes et autres pains français ont su
s'imposer, encore que pour le Réunionnais le pain soit bien moins important que le riz.
Sur ce point, il rejoint d'ailleurs les habitudes tamoules.
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INGREDIENTS
(pour 4 personnes)
500 g de farine
200 g de noix de coco râpée
200 g de ciboule (cive)
1 c à café de poudre de curry
Sel
Huile
Un peu d'eau
PREPARATION
Dans un saladier, mélanger la farine, la
noix de coco râpée et le sel.
Hacher les brins de ciboule. Faire chauffer une cuillerée à soupe d'huile
dans une poêle et y faire revenir la ciboule avec la poudre de curry, en tournant
constamment avec une spatule en bois. Retirer du feu avant que les ciboules ne
roussissent.
Laisser refroidir quelques instants, puis incorporer les ciboules dans le
mélange de farine et de coco. Pétrir à la main, en ajoutant progressivement un peu
d'eau de façon à obtenir une pâte épaisse, ni trop sèche, ni trop collante.
Former avec cette pâte des boulettes de 4 à 5 centimètres de diamètre.
Sur une surface plane, propre et saupoudrée d'un peu de farine, former avec
un rouleau à pâtisserie des galettes de 1/2 centimètre d'épaisseur à partir des
boulettes.
Préchauffer une poêle anti-adhésive, à feu doux. Y placer, sans matière
grasse, une galette et la laisser jusqu'à ce que sa surface durcisse légèrement et
devienne sèche.
Retourner. Le côté à présent en haut doit être doré et partiellement
bruni. Laisser rôtir l'autre face à présent... puis renouveler pour les autres rottis,
qui se présentent donc sous forme de galettes rigides mais légèrement moelleuses.
Cette recette peut-être qualifiée de familiale. Elle est en effet propre à mon épouse, qui l'a héritée de sa grand-mère tamoule de Sri Lanka. Cette origine sri lankaise explique la présence de la noix de coco, que l'on ne retrouve pas dans les recettes "ordinaires" de rotti. Les autres ingrédients aromatiques (poudre de curry, ciboule) sont eux aussi facultatifs, ils donnent un petit air de fête à cette galette très simple.
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