RIZ JAUNE au CITRON
La recette que nous allons donner, typique du sud de l'Inde,
est à rapprocher du riz jaune bien connu des Réunionnais. Les
ingrédients diffèrent légèrement, mais dans les deux cas c'est le curcuma (le
"safran pays", selon son appellation dans l'île) utilisé en assez faible
quantité, qui donne au plat cette agréable coloration jaune. N'oublions pas que le riz
est la base du repas réunionnais, servi généralement blanc, copieusement, sous forme
d'un "piton" qui se verra recouvert du grain et du cari. Le riz jaune constitue
une alternative pour sortir quelque peu de l'ordinaire. Je suggère ici d'utiliser le
riz basmati, courant maintenant à la Réunion, à côté des autres riz qui sont
tous d'importation (de Chine, Thaïlande, Madagascar, des Etats-Unis ou même d'Europe).
Ses grains sont allongés, petits et, surtout, naturellement parfumés. Au chapitre des
curiosités : la fleur d'un arbre indien que les Tamouls appellent iluppèï (Bassia
latifolia ou bassia longifolia) rappelle beaucoup celle du riz
basmati ; la responsable est une molécule odorante commune : 2-acétyl-1-pyrroline. A
noter qu'il existe un exemplaire de cet arbre au Jardin de l'Etat à Saint-Denis.
Je profite de cette page pour mentionner rapidement un fait assez peu connu
et qui me semble constituer un véritable scandale révélateur - encore
une fois - de l'impérialisme économique américain toujours disposé à sacrifier les
valeurs d'autrui sur l'autel du profit ! Il faut en effet savoir que, depuis 1997, le riz
basmati, cultivé depuis des millénaires en Inde et au Pakistan, sur
quelque deux millions d'hectares actuellement, est breveté au profit de la société
américaine RiceTec, du richissime prince du Liechtenstein, Hans Adam II. Pour
donner un aperçu simplifié de la situation, "légalement" - et ô combien
élégamment ! - le seul riz pouvant donc porter l'appellation basmati est un un
riz génétiquement manipulé et cultivé... au Texas ! "RiceTec peut
dorénavant clamer que ses variétés sont les seules à pouvoir se prévaloir de
l'appellation légale « basmati », et que celles cultivées depuis des millénaires dans
la région du Punjab ne sont que de vulgaires ersatz", lit-on dans le n°644 de Sciences
et Avenir (octobre 2000).
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INGREDIENTS
(pour 4 personnes)
400 g de riz basmati
3 beaux citrons
1 C à soupe de graines de moutarde
3 C à soupe de noix de coco râpée
1 petit piment vert (fort)
1 dizaine de feuilles de caloupilé
1 c à café de curcuma
Ghee ou huile
Sel
PREPARATION
Faire d'abord cuire le riz à l'eau.
L'égoutter, le laisser légèrement refroidir et y incorporer le jus des
citrons pressés, le curcuma, la noix de coco râpée et le sel.
Dans une sauteuse à fond épais, utilisez le ghee (ou l'huile), pour
faire revenir 5 minutes les piments émincés (et préalablement vidés de leurs graines
si vous ne souhaitez pas goûter à des saveurs trop fortes !), les feuilles de caloupilé
et les graines de moutarde. Celles-ci doivent éclater.
Ajouter le riz et bien mélanger, délicatement. Couvrir et terminer la
cuisson en remuant régulièrement pour que le fond n'attrape pas.
Il est également possible d'ajouter quelques noix de cajou concassées, que l'on fera revenir en même temps que le piment et les graines de moutarde. On peut même ajouter, ne serait-ce que pour la décoration, le zeste des citrons ou des feuilles de coriandre fraîche.
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