Cette rubrique a pour vocation de proposer un certain nombre d'informations de base sur la pratique de la prière dans le cadre de la religion hindoue. Il existe, comme on le sait, une multitude de formes du divin selon les conceptions de cette religion, et il existe une infinité de prières pour s'adresser à ces formes divines. Nous ne saurions donc aller au bout d'un sujet inépuisable ! Ainsi notre volonté n'est pas de mettre en ligne le plus grand nombre possible de prières, mais de vous donner un aperçu de ce qu'est la prière dans l'hindouisme, avec divers exemples à l'appui.
La pratique de la prière dans le cadre de la religion hindoue traditionnelle n'est pas séparée d'autres formes rituelles d'adresse à la divinité. Elle participe d'un ensemble qui sollicite la totalité de l'être physique, mental, spirituel. Sa pratique remonte à la très ancienne époque védique, il y a sans doute plus de trois ou quatre mille ans. Les Vedas eux-mêmes, qui constituent la "révélation" (shruti) et sont les textes fondateurs de la religion destinée à devenir l'hindouisme, rassemblent un très grand nombre de prières, de mantras. Ceux-ci étaient notamment prononcés au cours de ce qui était le cœur du culte védique : le sacrifice. De nos jours, la prière est normalement associée au rituel de la pûjâ, cérémonie d'offrandes à la divinité accomplie par exemple par le prêtre au temple ou par le père de famille dans le cadre du culte domestique. Prier, dans l'hindouisme, suppose certaines conditions, matérielles et mentales, qu'il s'agisse d'adorer la divinité, de la remercier ou de lui adresser une demande. La plupart des prières sont censées être chantées ou psalmodiées, plutôt que formulées intérieurement : la dimension sonore et vibratoire faisant partie du pouvoir efficient de la chose. Notons que les prières, souvent d'origine très ancienne, sont fondamentalement en langue sanskrite et, même dans le cas de leur adaptation dans les diverses langues indiennes, comme le tamoul, leur vocabulaire reste celui du sanskrit et seule la graphie est adaptée.
Ârti. L'ârti, ou âratî, est un rituel d'adoration effectué au temple, avec chants et offrandes au feu sacré. D'origine très ancienne, il fait partie de nos jours de la pûjâ.
Bhajan. Le bhajan est un chant dévotionnel, une prière chantée en l'honneur de la divinité. Ses racines remontent aux Vedas, mais sa forme est susceptible d'adaptations et variations multiples. Le chant est généralement accompagné d'instruments tels que l'harmonium, des percussions... Vous pouvez télécharger au format mp3 deux exemples de bhajans enregistrés à la Réunion (bhajan1, bhajan2).
Japa. Il s'agit de la répétition psalmodiée, un grand nombre de fois, d'un mantra. Cette répétition sera par exemple de mille huit fois, ou encore cent huit fois, ces nombres étant sacrés dans l'hindouisme et le second correspondant d'ailleurs au nombre de perles du chapelet hindou, aussi appelé malla.
Kirtan. Synonyme de bhajan.
Malla : Équivalent hindou du chapelet. Lorsqu'on récite les prières en utilisant le malla, on ne doit jamais sauter le petit "pompon" qui se trouve en bas de ce "collier" de prière. Malla est aussi le terme utilisé pour désigner les colliers de fleurs fabriqués et offerts en offrande aux divinités ou placé au cou de quelqu'un.
Mantra. Le mantra est une formule sacrée sanskrite, d'origine védique, aux pouvoirs particuliers, tenant à ses caractéristiques sonores, poétiques et spirituelles. Cette formule peut constituer un véritable poème, ou se limiter à une simple syllabe : c'est le cas du plus fameux et du plus fondamental des mantras, ôm, ou aum. En voici la transcription en alphabet devanagari, puis en alphabet tamoul :
Pada. Le pada est une unité de mesure utilisée dans la versification sanskrite. Il correspond à un groupe de syllabes et est donc l'équivalent du "pied" de la poésie latine. Les prières étant en vers sont composées de padas.
Pûjâ. La pûjâ est un ensemble de rituels, complexe dans ses formes les plus développées, par lesquels on adore et vénère la divinité. Elle suit un déroulement codifié et implique des composantes matérielles (parfums, chants, objets, nourriture...) autant que des dispositions mentales et spirituelles si l'on veut qu'elle soit efficace. Elle commence par l'application sur le front d'un tilak (pottu en tamoul) de cendres de santal sur lequel on en place un autre de vermillon, pour se placer sous la protection de la divinité. La pûjâ traditionnelle comporte un grand nombre d'étapes, constituées notamment de prières, de prosternations et d'offrandes (de fleurs, de nourriture, de parfums que l'on fait brûler...). Lire la suite...
Sloka. Le mot désigne généralement une strophe poétique utilisée dans les stotras. Les grandes épopées (Mahâbhârata, et Râmâyana) ont elles aussi été rédigées en slokas.
Stotra. Il s'agit d'une forme de prière chantée, d'hymne dévotionnel en l'honneur de la divinité. Une des formes les plus fréquentes de stotra consiste à psalmodier une énumération litanique des nombreux noms de la divinité (par exemple les mille huit noms de Shiva).
Yajna. Le yajna (yâgam en tamoul) est originellement la cérémonie védique de sacrifice, en particulier de sacrifice et d'offrandes au feu sacré, Agni. De nos jours, il fait partie de la pûjâ et, par exemple, est capital lors des rites du mariage. Il s'accompagne bien sûr de prières.
Comment prier ?
On l'a compris, la prière est habituellement
pratiquée dans le cadre d'un cérémonial plus large, qui implique lui-même un
certain nombre de conditions. La première est certainement celle de la
pureté, du corps comme de l'esprit. Par ailleurs, ces prières rituelles
exigent souvent un respect scrupuleux du texte dans ses aspects sonores :
leur pouvoir est censé provenir des vibrations produites par le chant. Que
l'on soit au temple ou dans le cadre des rituels domestiques, il est donc
nécessaire de respecter ces conditions. Les prêtres sont les personnes tout
indiquées pour donner les précisions utiles.
Si l'on veut pratiquer la prière de façon plus personnelle, voire
plus spirituelle, on veillera à être là encore dans des dispositions
propices : paix du corps, de l'âme et de l'esprit, humilité et amour devant
la divinité, attitude de remerciement plus que de demande, d'altruisme plus
que d'égoïsme...
Quelques exemples de prières courtes.
Nous vous proposons les textes de quelques prières hindoues, transcrites en alphabet romain et accompagnés de traductions. Vous pouvez vous aussi proposer des textes de prières traduites, en utilisant le formulaire ci-dessus.
Exemple d'un rituel complet : Shri Mahaganesha Homam
Liens sur la Toile.
On trouve sur Internet de nombreux sites hindous où figurent les textes de centaines de prières, qui souvent peuvent aussi être téléchargées sous leur forme sonore. On trouve aussi des sites sur lesquels, moyennant finances, on peut faire donner des pûjâs. En voici quelques-uns, en langue anglaise principalement.
Par ailleurs si nous devions vous conseiller une lecture c'est bien l'ouvrage Les 1008 Upanishads. Dans cet ouvrage de Martine Buttex on retrouve des traductions de 108 Upanishads (textes théosophiques).
Répertoire des heures néfastes.
LES HEURES NÉFASTES DES JOURS DE LA SEMAINE |
RAAGU KAALAME |
DIMANCHE : DE 16h30 à 18h00 |
LUNDI : DE 7h30 à 9h00 |
MARDI : DE 15h00 à 16h30 |
MERCREDI : DE 12h00 à 13h30 |
JEUDI : DE 13h30 à 15h00 |
VENDREDI : DE 10h30 à 12h00 |
SAMEDI : 9h00 à 10h30 |
LES HEURES NÉFASTES DE NÉCROLOGIE (ENTERREMENTS ET RITES FUNÉRAIRES) |
YEMA KANDAM |
DIMANCHE : DE 12h00 à 13h30 |
LUNDI : DE 10h30 à 12h00 |
MARDI: DE 9h00 à 10h30 |
MERCREDI : DE 7h30 à 9h00 |
JEUDI : DE 6h00 à 7h30 |
VENDREDI : DE 15h00 à 16h30 |
SAMEDI : 13h30 à 15h00 |
HEURES NÉFASTES AUX MARIAGES ET ALLIANCES |
KOULIGAI KAALAM |
DIMANCHE : DE 15h00 à 16h30 |
LUNDI : DE 13h30 à 15h00 |
MARDI: DE 12h00 à 13h30 |
MERCREDI : DE 10h30 à 12h00 |
JEUDI : DE 9h00 à 10h30 |
VENDREDI : DE 7h30 à 9h00 |
SAMEDI : 6h00 à 7h30 |
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