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es  événements.

   Les événements les plus passionnants sont sans doute les grands moments du calendrier religieux. Notons au passage que l'année musulmane commence le 16 juillet (le 16 juillet 2000 correspond au début de l'an 1378), alors que l'année tamoule débute le 14 avril (le 14 avril 2000 est le premier jour de l'an 5101 du Kaliyuga). Deux fêtes islamiques importantes à retenir : Ide el-Fitr, la fin du Ramadan (se renseigner sur les dates), et Ide el-Kebir, environ deux mois plus tard, commémorant le sacrifice d'Abraham. Il est en principe possible d'assister à ces festivités qui se déroulent partiellement en plein air.

   Les dates de nombreuses festivités et cérémonies tamoules varient selon les années et selon les temples, il sera donc utile de s'informer, par exemple dans les temples eux-mêmes. Les marches sur le feu, en juin et juillet ou en décembre (et de plus en plus à d’autres périodes) attirent déjà de nombreux touristes. La procession finale du Kâvadi, Fête des dix jours, est aussi un moment inoubliable. Mais il est encore bien d'autres occasions, tout au long de l'année, de découvrir divers aspects des rites pratiqués. A ceux qui ont choisi d'assister à de telles manifestations religieuses, on ne aurait trop recommander non seulement le respect et la décence, mais si possible l'effort de compréhension qui seul permet d'aller au-delà de simples apparences spectaculaires.

   Si le hasard vous permet de dénicher les lieux et dates d'un bal tamoul, n'hésitez pas, de même si vous vous trouvez à Saint-Louis en période pascale : c’est le moment du karmon dans deux temples de la ville. Des moments très particuliers, qu’il n’est pas donné à tous d’apprécier, marqués au sceau d’une authenticité rare...

   Avec le Dîpavalî de Saint-André (octobre) on entre dans une autre catégorie d'événements. Qu'on le déplore ou qu'on s'en réjouisse, les visées de cette Fête de la Lumière débordent aujourd'hui amplement de la simple célébration cultuelle. Le point d'orgue en est le défilé final dans les rues de la ville, au soir du dernier jour, et le spectacle sur podium. Conférences, expositions, cinéma, gastronomie... la commune est en ébullition pendant plus d'une semaine.

 

    Pour ce qui est des manifestations culturelles " classiques ", il faudra à peu près se contenter de rares concerts, spectacles de danse ou actions ponctuellement organisées autour du cinéma indien. Des renseignements pourront être fournis par les organismes culturels, les médiathèques ou le Consulat de l'Inde. La médiathèque de Sainte-Marie mérite le détour pour son important fonds consacré à l’Inde et pour les manifestations qu’elle organise assez fréquemment autour de ce pays.

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ivers

   Il est encore bien des lieux et des occasions où l’on pourra, souvent bien cachées, découvrir quelques traces plus discrètes d’une Réunion "indienne". Avec un généreux effort d’imagination, si près des chantiers modernes et des engins de travaux publics, on parcourra les ruines des lazarets et du "cimetière des Indiens" de la Grande Chaloupe, non loin de la route en corniche. On y retrouvera peut-être le souvenir de ceux qui, par milliers, goûtaient ici aux premières souffrances d’une terre de labeur.
   Autre idée de visite : des musées tels que Stella Matutina, à Saint-Leu, pour l'évocation des conditions de travail sur les plantations ou dans les usines sucrières... le lot de la grande majorité des engagés indiens et, avant eux, des esclaves. Egalement le musée de Villèle, à Saint-Gilles-les-Hauts, sur les traces de la célèbre Madame Desbassyns, pour se faire aussi une idée du style "Compagnie des Indes".
   Et puis l’on parcourra les rues, les colonnes des journaux locaux, la mémoire des vieilles gens et les espoirs des jeunes au détour du comptoir des boutiques... et si l’on sait voir, entendre et sentir, peut-être se fera-t-on alors, sans prétention, sans illusions ni exotisme excessif, une idée de ce que pourraient être aujourd’hui ces Indes réunionnaises qui n’existent pas que dans un site Internet...

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ibliographie  express.

   Quelques titres intéressants, parmi d’autres, pour ce qui concerne les cultures indiennes à la Réunion :

  • Christian Barat, NARGOULAN - culture et rites malbar à la Réunion (Éditions du Tramail, 1989)

  • Florence Callandre, KOYLOU (I.L.A., Université de la Réunion, 1998)

  • Christian Barat et Florence Callandre, KOLOSS (2009)

  • Christian Ghasarian, HONNEUR, CHANCE & DESTIN - La culture indienne à la Réunion (L'Harmattan, 1991)

  • Firmin Lacpatia, LES INDIENS DE LA RÉUNION (trois petits volumes chez divers éditeurs)

  • Sully-Santa Govindin, LES ENGAGÉS INDIENS (Azalées éditions, 1994), GRAND-MANICON et autres textes (Azalées éditions, 2006), LA TRAGÉDIE D'APPASSAMY (Éditions le GERM, 2008)

  • Jean Benoist, HINDOUISMES CRÉOLES - Mascareignes, Antilles (Ed. Du Comité des Travaux historiques et scientifiques, 1998)

  • Michèle Marimoutou, LES ENGAGÉS DU SUCRE (Editions du Tramail, 1989)

  • Jean-Régis Ramsamy, HISTOIRE DES BIJOUTIERS INDIENS à l'île de la Réunion (Azalées éditions, 1999), LA GALAXIE DES NOMS MALBAR (Azalées éditions, 2006)

  • Jacques Némo, MUSULMANS DE LA RÉUNION (Arts Graphiques Modernes, 1983)

  • Kolsoum Moussa, INDO-MUSULMANS DE  LA RÉUNION - Islam et intégration (1998).

   Je ne m'aventurerai pas dans l'énumération d'ouvrages sur l'Inde ou l'Islam, leurs cultures et leurs mille facettes, ils sont légion ! Il me paraît toutefois souhaitable de se lancer dans une initiation qui pourrait passer par exemple par l'excellent livre de Jean Herbert : SPIRITUALITÉ HINDOUE (Albin Michel, 1972) et celui de Roger Du Pasquier : DÉCOUVERTE DE L’ISLAM (Editions des Trois Continents/ Seuil, Points, Sagesses, 1984), encore que ses propos manquent d’une humilité idéologique qui siérait mieux, selon moi, à son objectif.
   On lira aussi avec beaucoup d'intérêt d'autres auteurs du domaine indo-créole ou l'ayant étudié, notamment Juliette Sméralda pour les Antilles ou Khal Torabully pour l'île Maurice...

   

           
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