Une Inde d'opérette, mais d'une opérette qui s'aventurerait surtout sur les terres du pathétique, parfois même presque sur celles du grandguignolesque. Si le texte du livret ne donne certes pas autant à voir que ne le ferait le spectacle lui-même, l'imagination qu'il suscite est toutefois déjà suffisamment parlante : une forte dose d'exotisme pré-hollywoodien, une autre de violence policée, esthétisée, une pincée de dilemme tragique... Et une lecture au second degré forcément instructive quant à la vision de l'Inde dans cette Europe de 14-18 encore imprégnée ici de la Belle Époque, où l'on croirait deviner des échos de Rostand, de Maeterlinck ou de Debussy...
   Laloy, ne nous y trompons pas, était toutefois un érudit, dont les connaissances sur l'Asie (la Chine, plus que l'Inde), ne sauraient être mises en doute. Quant à l'opéra Padmâvatî, il est souvent considéré comme ce qui s'est fait de mieux dans le genre depuis... Rameau !

Padmâvatî, épouse de Ratan-Sen, contralto
Ratan-Sen, roi deTchitor, ténor
Alaouddin, sultan des Mongols, baryton
Nakamti, jeune fille de Tchitor, mezzo-soprano
Le Brahmane attaché à la personne d'Alaouddin , ténor
Gora, intendant du palais, baryton
Badal, envoyé de Ratan­Sen, ténor
Le veilleur, ténor
Un prêtre, basse
Première femme du palais, mezzo-soprano
Deuxième femme du palais, contralto
Un guerrier, baryton
Un marchand, ténor
Un artisan, baryton
Femmes du peuple, 3 sopranos