Daniel
Vincendo : "La
lecture de mon livre a fait et fera |
Daniel Vincendo, un Créole réunionnais basé en Métropole et collaborateur au site Internet Terres d'Asie, est un passionné de l'Inde, ce qui ne l'empêche pas de porter un regard lucide et critique sur le Sous-Continent. Il a publié son ouvrage, Inde désirable, Inde détestable, sous forme numérique. Il nous parle de ce livre et des cultures indiennes de la Réunion. |
Interview Le livre Le site Terres d'Asie |
DV : Réunionnais (Créole dans le vrai sens du terme !) originaire du sud de lîle, je suis installé en Métropole depuis quelques années. Je reste cependant en contact étroit avec la Réunion, de même avec lInde. Je collabore, par ailleurs, à Terres dAsie, un site portail consacré à lAsie (http://www.terredasie.com)
DV : Mon intérêt pour lInde remonte vers le milieu des années '80. Curieusement, je ne saurais dire pour quelle raison cet engouement. Je sais seulement que javais le souhait, sans raison aucune, dapprendre le hindî. En effet, rien ne me prédisposait à mintéresser autant à cet immense pays. Je me suis impliqué dans ma nouvelle passion en lisant beaucoup douvrages sur lInde, en étudiant le hindî et le tamoul et en apportant ma participation dans le milieu associatif local afin de promouvoir et de mieux faire connaître les différentes cultures de lInde. En effet, beaucoup de personnes, du moins par le passé, résumaient le sous-continent indien aux Tamouls. Cette expérience a été un demi-succès car il y avait un manque profond dintérêt des "Malabars" pour de qui nétait pas religieux ou tamoul. La communauté tamoule de lîle Maurice ma accueilli à bras ouverts, contrairement à celle de la Réunion.
Jestime légitime ce retour aux sources, mais linfluence politique et religieuse est trop importante. Culturellement, je parle de secte culturelle car, de par mon expérience associative, jai pu constater quil faut se couler dans le moule, ce que jai toujours refusé. Un exemple concret : la célébration en grandes pompes du Dîpavalî. En quelques années, cette fête est passée, avec la connivence des médias et des politiciens, du néant, ou presque, à une cérémonie qui na rien à voir avec ce qui se passe en Inde. De plus, cette fête religieuse est beaucoup célébrée dans le nord de lInde et peu par les Tamouls. Quid des Goujourâti et autres. Le Dîpavalî, dans son contexte indien, est pourtant une fête merveilleuse qui rappelle un peu notre Noël. A la Réunion, beaucoup sont devenus plus royalistes que le roi, à savoir plus indiens que les Indiens. Retourner aux sources ou s'intéresser à une autre culture nimplique pas le reniement de soi.
DV : Des projets, certainement. Développer Terres dAsie et peut-être créer un site sur lInde. Par ailleurs, jai écrit plusieurs albums illustrés pour enfants ayant pour thème lInde. Le plus difficile est de trouver un éditeur traditionnel car lédition numérique ne se prête pas aux images à cause du temps de téléchargement. Enfin, jai lintention dapprofondir mes recherches sur lorigine des mots du créole réunionnais dorigine indienne ou indo-portugaise. A ce sujet, jen ai présenté une bonne centaine dans mon ouvrage.
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Le livre
Court extrait : Le livre peut être acheté
aux Editions Manuscrit.com : http://www.manuscrit.com
rechercher "inde" ou "vincendo", et il se trouve
également ici à présent : http://www.ilang-ilang.com
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Présentation du site Internet Terres d'Asie
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Galerie de photos de l'Inde
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