Interview
GP :
Attachée Commerciale à l’ambassade de
Grande Bretagne je me suis familiarisée
avec le cinéma indien lors de mes
missions au festival de Cannes. Mais
c’est par l’intermédiaire d’une amie
indienne que j’ai pénétré l’univers des
films de SRK.
GP : J ’ai
eu dès mon enfance une attirance profonde
pour l’Inde et la culture indienne, qui n’a
cessé de grandir au fil des années et bien
sûr le milieu de l’ambassade n’a fait que
renforcer cette attirance. L’Inde me
fascine. J’aime son histoire, son passé, son
architecture, sa cuisine, ses langues et
plus particulièrement l’hindi que je suis en
train d’apprendre. Invitée à l’ambassade de Grande Bretagne à Delhi où j’ai séjourné
quelques temps, j’ai surtout visité le nord
et nord-ouest de l’Inde.
GP :
J’ai découvert SRK dans le film
Kal Ho
Naa Ho, cela a été pour moi une
révélation. J’ai profondément aimé
l’histoire, la façon dont SRK remplissait
l’écran avec sa manière très particulière de
livrer ses émotions. Les prises de vue, la
lumière, tout est si différent des films
occidentaux. J’ai eu envie de mieux
connaitre cet acteur et ses films. Je les
ai tous achetés. J’ai ensuite eu l’envie de
rencontrer Shah Rukh Khan en personne sans
savoir quelles difficultés m’attendaient.
Rencontrer SRK est une grande aventure,
surtout quand on n’appartient pas à la
famille du cinéma indien. Il faut beaucoup
de détermination et de patience.
Depuis
lors, vous avez eu en effet la chance de
pouvoir rencontrer SRK en personne : l'homme
est-il conforme à l'image qui peut ressortir
de ses films ?
GP :
J’ai eu effectivement la chance de
rencontrer SRK à plusieurs reprises à Paris
et Londres et d’y être invitée dans sa
nouvelle résidence. C’est un être délicieux, courtois, drôle. Lorsqu’il est avec vous
il vous donne tout son temps et son écoute.
On associe souvent l’homme à l’image qu’il
renvoie dans les films, je crois qu’il est
la somme de tous les rôles qu’il interprète.
-
LNRI/IR :
Quels
sont, selon vous, les grandes qualités, et
les éventuels défauts, de l'acteur SRK ?
GP :
SRK est un perfectionniste, un travailleur acharné, il est sincère.
Il a l’art d’interpréter toutes sortes de caractères et de rôles
avec une aisance authentique. Il épouse les personnages jusqu’à la
fusion. Son jeu d’acteur passe par toute une palette d’émotions et
de sentiments. C’est un comédien complet.
En ce qui concerne ses défauts éventuels peut être surjoue-t-il
parfois ses personnages, ceci s’explique en partie par son
expérience théâtrale.
GP :
C’est un homme généreux et
bon avec une grande foi. C’est probablement cette
foi qui détermine l’homme qu’il est.
Il est
extrêmement intelligent et
cultivé. Il est profondément gentil. Il est séduisant. C’est
impressionnant de voir combien cet homme est adulé et combien il reste
simple et équilibré. Shah Rukh peut paraitre quelquefois arrogant. C’est un homme timide
et je crois qu’il a tout simplement l’audace
des timides.
GP :
Veer Zara Devdas Khabi Khushie Kabhi Gham
C’est un choix difficile. J’ai choisi ces films parce que ce sont
pour moi des films cultes. Shah Rukh Khan y
excelle. Pour des occidentaux approcher le
cinéma indien est une expérience, le film
est long, il y a des codes. J’ai choisi ces
films parce qu’ils sont peut-être plus
faciles à pénétrer et ils représentent
l’essence même des films de SRK.
GP :
J’ai regardé tous les films de Shah Rukh
Khan, écouté et lu ses interviews, les
articles, les livres écrits sur lui et enfin
je l’ai rencontré plusieurs fois. Je lui ai
parlé de mon projet, il semblait très
touché. Après avoir digéré toutes ces
informations, j’ai commencé à écrire ce
livre. J’ai avant tout voulu écrire un livre en français par opposition
aux livres qui existent déjà et qui sont en
anglais. Mon but étant de présenter
l’acteur et, par le biais de ses citations,
montrer l’homme. J’ai écrit ce livre pour les fans - sachant qu’ils sont nombreux à
collectionner ses citations - et leur
proposer une sorte de bible sur les
différents domaines de sa vie. Et à ceux qui
s’intéressent aux films indiens de découvrir
Shah Rukh Khan et les films de Bollywood.
:
Quel regard portez-vous sur Bollywood et sur
le cinéma indien actuel de façon plus
générale ?
GP :
Les films indiens représentent un genre à
part entière et n’ont rien à envier aux
films américains. Sur la quantité de films
qui sortent chaque année en Inde, comme aux
Etats-Unis d’ailleurs, il y en a des bons et
des moins bons. Ce qui pourrait représenter
un risque pour les films indiens serait de
s’aligner au format des films occidentaux.
GP :
Je regrette le manque d’ouverture de la
France sur le cinéma indien, bien que ces
dernières années, les choses semblent
changer. De plus en plus de salles non
seulement à Paris mais dans la France
entière commencent à projeter des films
indiens comme le Gaumont Parnasse sans
oublier le cinéma Brady à Paris qui fut
l’une des premières salles à projeter des
films tamouls et hindis.
GP :
J’aime beaucoup Amitabh Bachchan cela va
sans dire, mais aussi Irfan Khan, Salman
Khan, Saif Ali Khan. Rani Mukherjee, Preity
Zinta, Aishwarya Rai, Karina Kapoor, Kajol,
Madhuri Dixit. En ce qui concerne les réalisateurs il y a bien sûr et avant tout
Yash Chopra qui malheureusement nous a
quittés, Karan Johar, Ashutosh Gowariker,
Farah Khan.
GP :
La version anglaise de
L’Univers Shah Rukh Khan devrait paraitre
début septembre sous forme de e-book.
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