Technique

   Voici un descriptif rapide des différentes étapes de la création d'une pièce de kalamkari. Le tissu utilisé est tout simplement une toile de coton naturel ou, beaucoup plus rarement, une étoffe de soie. Naturels aussi, pour la grande majorité, les ingrédients utilisés tout au long du processus, puisqu'ils sont pour la plupart d'origine minérale (ocre...), animale (cochenille...) ou végétale (indigo, charbon de bois...).

  • La toile est d'abord blanchie par trempage dans un mélange à base notamment de bouse de vache ou de crottin de chèvre puis par exposition plusieurs jours au soleil.

  • Puis on procède à un trempage dans une solution de myrobolan, à laquelle on ajoute ensuite du lait. L'opération a pour but d'empêcher ensuite que les couleurs ne bavent.

  • Le créateur du dessin, à l'aide d'une pièce fine de charbon de bois, trace le motif sur cette toile.

  • Un autre artisan de l'atelier applique sur le motif, au kalam (stylet), la couleur noire, traditionnellement à base d'acétate de fer (on laisse macérer des pièces de fer rouillé plusieurs semaines dans un bain d'eau contenant du sucre), appelé kasimi.

  • Les zones destinées à être teintes en rouge sont traitées avec une solution d'alun servant à la fixation. La toile est laissée alors au repos au moins une journée entière, puis elle est lavée à l'eau pure.

  • Le rouge est appliqué par trempage dans un mélange bouillant contenant le matériau colorant. La toile est à nouveau mise à sécher.

  • La toile est couverte ensuite de cire, à l'exception des zones destinées à recevoir la couleur bleue, selon le procédé connu pour le batik. Puis la toile est immergée dans l'indigo. A Srikalahasti, le bleu est toutefois généralement appliqué à l'aide du kalam.

  • Une fois la cire ôtée, on applique enfin la couleur jaune (servant aussi à produire le vert en association avec le bleu).

  • On procède à un dernier lavage et un dernier séchage au soleil.

 


 

Haut de page


   

Retour à la page précédente

SOMMAIRE