Jean Benoist :

"Les gens que je ne croyais qu’observer sont
entrés dans ma vie, et moi un peu dans la leur
"

    
  

   Celui qu'un livre hommage - sous les plumes de Jean Bernabé, Jean-Luc Bonniol, Raphaël Confiant, Gerry L'Etang et bien d'autres - surnommait il y a quelques années "le Visiteur lumineux", est un des anthropologues les plus réputés et les plus appréciés pour son travail, profond et humain, sur les sociétés indo-créoles notamment. La parole de cet éminent spécialiste, sa modestie dût-elle souffrir d'une telle étiquette, ne saurait manquer d'apporter une contribution essentielle au contenu de notre site.


Interview  -  Textes et bibliographie sélective


Interview

  • IR : Jean Benoist, vous êtes une personnalité bien connue des milieux ethnographiques, mais pas forcément de tous nos visiteurs : pouvez-vous donc vous présenter ?

JB : Il faudrait choisir quels traits retenir pour faire une sorte d’autoportrait.
   Des traits professionnels ? Alors disons que j’ai passé l’essentiel de ma vie comme professeur des universités, d’abord au Canada, à Montréal, puis en France, à Aix. Mais j’ai commencé par un tout autre rôle, celui de médecin, chef de laboratoire à l’Institut Pasteur, ce qui m’a  fait séjourner près de quatre ans à la Martinique. Tout cela après des études à Lyon et à Paris qui m’ont conduit à une thèse de médecine, puis plus tard à une thèse d’anthropologie.
   Mes intérêts et curiosités ? Ils viennent à la fois de ma formation médicale et scientifique et de ma formation anthropologique. Mais cela ne dit que de façon simplifiée l’interrogation plus fondamentale qui me hante depuis longtemps et qui est d’essayer de réduire l’écart entre savoir et croire, entre comprendre et sentir. C’est ce qui m’a conduit à explorer, dans la vie, dans la pratique de mon métier les domaines où cela se recoupe : l’art, la religion, ces lieux où comprendre et sentir vont ensemble. Et c’est aussi ce que j’ai essayé de faire dans mon anthropologie, tout particulièrement à propos de la religion hindoue. Mes rencontres en Inde et à la Réunion ont certes joué un grand rôle. Mais aussi la rencontre avec le vécu de la maladie, le tableau de cette confrontation solitaire à l’inéluctable qui efface le quotidien, qui fait tomber le grand masque que nous croyons être notre visage et qui nous cache l’éternité.
   Et alors se posent les questions essentielles, celle du sens, celle de la science et celle de la religion. Faut-il chercher et dire la vérité, même si elle nous montre qu’il n’y a pas de sens ? Ou faut-il trouver à tout prix un sens, même si cela pousse à des convictions qui renoncent à la raison ? Les certitudes rassurantes doivent-elles être démasquées, ou bien leur effet positif leur donne-t-il une autre vérité ? Dans l’observation quotidienne du religieux, ces questions sont toujours là.
   Les croyants qui passent sur le feu, ceux qui sentent Dieu en eux quand ils viennent de recevoir l’hostie, les parents de l’enfant mourant qui le voient s’envoler vers le ciel, ne détiennent-ils pas eux aussi une vérité ?
   Alors, même lorsque je suis « anthropologue », c’est cela que je cherche à comprendre et sentir. Et, ainsi que je l’ai écrit dans Hindouismes créoles, « on ne croise pas impunément la religion des autres » : elle déplace nos certitudes.
   Ou alors pour compléter ce portrait faut-il évoquer ce que sont pour moi les mondes créole et indien ? Je dirais que j’ai été « pris » par ces sociétés, justement en tentant de les comprendre par la double voie de la recherche et de la sensibilité. Observer, étudier, et en même temps, s’attacher à des gens, des paysages, des goûts et des parfums, des livres et des croyances, percevoir le sens des lieux, avec ceux qui y vivent. Martinique, Réunion, Inde ont été de ces lieux. J’y ai associé la recherche et la contemplation, l’amitié et la réflexion. C’est ce que mes livres tentent de refléter, et plus particulièrement Paysans de la Réunion et divers petits textes.

  • IR : Rappelez-nous quel a été votre premier contact avec la Réunion et le milieu indo-réunionnais.

JB : C’est une longue histoire, qui a commencé début 1971. Longue histoire, parce qu’elle est la suite d’une trajectoire qui remonte bien plus loin dans mon passé. Il y a mon adolescence, l’époque où Lanza del Vasto , par son livre Le Pèlerinage aux sources amorçait l’appel de l’Inde. Puis ce fut la lecture des livres de Romain Rolland sur Vivekananda et sur Ramakrishna. Mais surtout, vivant à la Martinique, j’y ai amorcé mon « aventure indienne » : rencontre avec le petit groupe des Tamouls de la Martinique (on disait alors « coolies ») et amitié solide avec l’un de ses membres les plus instruits dans le domaine religieux, Joseph Tengamen, dit Zwazo. Puis, toujours à la Martinique, rencontre lors de son passage avec le fondateur de l’institut international des études tamoules, le jésuite Thani Nayagan, que j’ai conduit chez Zwazo, et qui m’a ensuite invité à Madras. Ma vie privée y a connu un tournant, par mon mariage en Inde, qui m’a fait connaître à la fois certains aspects intérieurs d’une société, son charme mais aussi ses barrières, son hostilité.
  
J’ai ensuite utilisé un congé sabbatique de mon université canadienne pour venir pour la première fois, en 1971, à la Réunion. Cette sorte de symétrie avec les îles d’Amérique, alors fort peu étudiée, me fascinait. J’ai lancé alors les premières réflexions sur la « société de plantation » et cela a eu un écho local qui m’a encouragé à poursuivre. C’est alors que l’université (à travers son président, Louis Favoreu) et des organismes de développement (à travers leurs responsables, Edmond Lauret et Michel Turquet) m’ont proposé de revenir pour une recherche. Ce projet a commencé à La Réunion fin 1972 où je suis resté un peu plus d’un an. Je me suis installé au plus près du monde rural, qui était l’objet de la recherche, à Longuet, près de la Saline les Hauts. Cette année passée « sur le terrain » a été le point de départ d’un lien constant avec l’île, où je suis revenu chaque année pendant plus de trente ans.

     
  • IR : Votre ouvrage le plus connu par ceux qui s'intéressent aux cultures indo-créoles est certainement Hindouismes créoles. Dans quelles circonstances l'avez-vous écrit ?

JB : Ce livre devait être le bilan, le point final, croyais-je alors, de toutes ces années où j’avais accumulé des notes, des photos, des enregistrements, des films. J’avais écrit des articles, et participé à des colloques, à La Réunion, à Maurice, en Inde, en France ; le moment me sembla venu de mettre tout cela en ordre. Le coup de pouce m’a été donné par le Comité des Travaux historiques et scientifiques qui m’en a promis la publication, sans lésiner sur les illustrations et la dimension assez importante du volume.

  • IR : Hormis l'aspect religieux - cet hindouisme tamoul de source populaire, discrètement créolisé - qu'est-ce qui vous a frappé dans le vécu culturel quotidien des Malbars de la Réunion ?

JB : Frappé ? Je ne sais. Cela a plutôt été une imprégnation lente, l’apprentissage comme autant d’évidences des pensées qui, quotidiennement, orientent la vie. On est pleinement dans le monde créole. Mais il surgit çà et là d’autres choses, qui d’ailleurs entrent à leur tour dans ce monde : références à une divinité, valeur symbolique d’une couleur, d’une plante, d’un aliment, sacralité d’un lieu, d’un temps de l’année, façons de vivre l’alimentation, les relations dans la famille, le rapport à certaines valeurs économiques et au travail. Rien qui « frappe », mais des nuances, des colorations où celui qui connaît l’Inde retrouve un geste, un objet, des paroles qui font écho à l’Inde. Mais qui sont naturels et qu’on pourrait ne pas remarquer tant est grande leur fusion avec le reste du quotidien.
   Et puis, je dois mentionner une réflexion que je me suis souvent faite, mais que je ne sais comment exprimer sans faire un détour. Que de fois, en France ou ailleurs, ai-je été frappé par les sujets des conversations : cela ne décollait pas des voitures, des femmes, des sports ou des loteries. En milieu d’origine indienne à la Réunion, même chez des personnes illettrées, qui avaient une vie très dure, c’était autre chose – et j’ai fait la même constatation à Maurice. Les mythes, même esquissés, les Dieux, les personnages du Mahabaratha et leurs aventures étaient souvent présents ; on en parlait, on racontait ce qu’on savait, on esquissait des pas de danse ou des chants. Que de fois me suis-je dit que les responsables de la « culture » (au sens « Ministère de la culture) n’arrivaient pas à toucher aussi fortement les gens que ce qui venait du religieux hindou ! Et, depuis, les énormes investissements qui ont été faits dans les fêtes, dans les temples, dans les écoles de danse ou de langue, sont éloquents : la culture est là, pas dans les opérations importées...

  • IR : Les pratiques culturelles et religieuses indo-créoles ont pu faire l'objet d'un quasi mépris par des "puristes" spécialistes de l'Inde : une telle attitude existe-t-elle encore ? Ces pratiques ont-elles changé, ou bien le regard que l'on porte sur elles ?

 JB : Il y a plusieurs niveaux à aborder dans cette question.
   D’abord il ne faut jamais oublier que, pour l’essentiel, l’hindouisme présent dans les îles est la forme populaire de l’hindouisme, très vivante en Inde (où elle est en fait majoritaire). Mais elle est liée aux groupes les plus défavorisés, aux castes les moins élevées. D’où, en Inde même, une forte dévalorisation. Le « discours brahmanique », celui que partagent les castes, et les classes, supérieures traite une bonne part de l’hindouisme populaire avec un réel mépris. Les indianistes classiques ont adopté à cet égard la vision des groupes dominants. Férus de textes, ils ont également ignoré cette part, essentiellement sans textes, de l’hindouisme. De plus tout cela se double d’un sentiment de supériorité du « Nord » sur le « Sud », d’où viennent avant tout les immigrants de la Réunion. D’ailleurs, à Maurice comme à la Guadeloupe, où il y a eu des immigrants des deux pôles du pays, la même différence de prestige se perpétue au détriment des Tamouls et des autres originaires du Sud.
   Que les indianistes méconnaissent ces dimensions des cultes est donc assez « normal » car l’hindouisme pour eux est celui des textes. Par contre, les anthropologues, qu’ils soient Indiens ou étrangers, ont beaucoup étudié ces cultes populaires au cours des dernières décennies ; ils faisaient suite en cela aux missionnaires des siècles passés, qui, au contact des populations, ne pouvaient pas les ignorer et qui ont laissé parfois des livres fondamentaux. J’en ai beaucoup lu ; la bibliographie et les comparaisons que j’ai faites dans Hindouismes créoles permettent de montrer combien l’hindouisme populaire réunionnais est fidèle à ses sources indiennes, contrairement à bien des affirmations locales qui le caricaturent.
   Et cela nous conduit au second point, qui concerne la Réunion elle-même. Il est un peu délicat d’en parler mais on ne peut l’éviter. Un certain nombre de jeunes Réunionnais curieux d’en savoir plus sur la religion de leurs ancêtres sont allés se former auprès des indianistes. Ils ont fait un rude effort. Mais cet effort les a conduits sur une fausse voie : ils ont rencontré l’hindouisme classique, celui des grands textes sacrés, des brahmanes. Comparant cela avec ce qu’ils voyaient dans leur propre pays, ils en ont conclu, avec l’assentiment de leurs maîtres, qu’il s’agissait de formes dégénérées, altérées par des mélanges et des oublis, maintenues par des ignorants. Et ils se sont tournés vers l’Inde pour réintroduire (croyaient-ils, mais en réalité pour importer) un hindouisme plus conforme à son image classique.
  
Peu à peu cependant, les choses semblent s’ajuster. Une certaine continuité s’établit. Il est évidemment normal qu’une population instruite et aisée tente de cheminer plus avant au sein d’une religion dont ses ancêtres ne détenaient qu’une forme liée à leur statut de travailleurs et de paysans pauvres. Mais en même temps, ce qui vient des ancêtres est de moins en moins rejeté, car on comprend mieux qu’il ne s’agit pas d’un pseudo-hindouisme mais d’un « niveau » de l’hindouisme, un niveau aussi authentique que le niveau supérieur. Avec Hindouismes créoles j’espère avoir un peu contribué à cet ajustement. Aux Antilles, les choses se déroulent de la même façon, et je l’ai abordé avec quelques collègues dans un livre paru en 2004 (L’Inde dans les arts de la Guadeloupe et de la Martinique, Cayenne, Ibis Rouge). Nous avons examiné la question en partant des activités artistiques liées à la religion (musique, danse, sculpture etc.) et en montrant comment les arts récents, importés de l’Inde rencontrent les formes populaires venues anciennement de l’Inde avec les engagés.

  • IR : Selon vous, les spécificités longtemps peu modifiées du milieu culturel indo-créole pourraient-elles disparaître en se fondant dans un ensemble culturel plus large ? Lequel ("créole", "occidental"...) ?

JB : Peu modifiées ? Il faut d’abord s’entendre à ce sujet. En effet, il ne faut pas oublier que les immigrés de l’Inde ont très vite su s’adapter culturellement à leurs nouveaux pays : langue, vêtement, activités professionnelles, et formes d’insertion dans la société ont très tôt suivi un code créole parfaitement maîtrisé. Cela leur a permis de réels succès ; il n’y a pas eu de ghetto, même si l’hostilité de l’entourage rural a parfois été grande.
   Mais ces changements out-ils remis en cause l’essentiel, une vision du monde, un rapport à la vie, à la mort à la famille, à l’argent, au travail ? Sans doute, mais s’agit-il d’une érosion qui conduit à la disparition d’un héritage, ou d’une façon d’adapter cet héritage à une situation qui change ? Et les changements actuels sont-ils plus amples que les anciens ? Mais par dessus tout : ces changements sont-ils une menace ou un signe de vitalité ?
   Toute culture, toute religion change, ou meurt. Malgré les apparences. Même les religions qui se réfèrent à un grand livre fondateur où elles voient le message divin changent : elles le font en modifiant la lecture du texte, son interprétation, l’accent privilégié sur telle ou telle de ses parties. Mais, comme un être vivant elles changent dans la continuité de leur être.
   Le seul risque serait la fixité, qui fait d’une religion vivante une religion « en conserve », selon l’expression de Roger Bastide, en conserve, donc morte.
   Alors, dans la faible mesure où j’ai le droit de répondre à votre question, je vous dirais qu’il y a convergence sans fusion, une articulation avec ce monde plus vaste. Mais en se l’appropriant, donc sans s’y fondre. A l’avenir de trancher !

  • IR : Et quel regard portez-vous personnellement sur l'Inde, ce pays qui vous a très tôt fasciné et qui actuellement s'est lancé dans la grande course économique mondiale, au risque - diront certains - d'y perdre une âme pourtant si longtemps préservée ?

JB : Le risque pour l’Inde était de devenir une âme sans corps, tant la poursuite de sa trajectoire des décennies précédentes aurait pu la conduire à un cul de sac. Mais, s’il est me semble-t-il une leçon de l’histoire à retenir en matière de développement, c’est que les grandes civilisations, même si elles meurent, laissent sur le sol où elles ont vécu un terreau suffisamment riche pour qu’un jour, sur ce même sol, chez les mêmes gens, une autre civilisation renaisse. Tout se passe alors comme il en va de ces plantes du désert qui fleurissent dès l’arrivée de la pluie après des années de sécheresse. Le passé laisse des traces, laisse une structure. Et, en Inde, le fait religieux, dont la pesanteur a sans doute  contribué à écraser le passé est sans doute l’un des ferments du présent. Ce fait religieux était-il d’ailleurs si porteur d’une âme ? À côté d’une Inde idéalisée, il y a toujours eu une Inde dure, une Inde où la religion assurait le pouvoir des plus forts et la soumission des autres. Pensons à la richesse de ceux qui prêchaient aux plus pauvres le renoncement et le détachement ! Je ne crains pas le développement. Le « matérialisme » que certains pourfendent ne peut-il pas être avant tout la création des conditions matérielles d’un essor spirituel ?

  • IR : Quels sont les contacts que vous avez à présent avec le milieu indo-réunionnais et le milieu indo-créole plus généralement ? Avez-vous des projets les concernant ?

JB : Il s’est produit un merveilleux renversement des relations. Quand je commençais à travailler à La Réunion et à entrer dans ce milieu, j’étais avant tout demandeur.
   Le temps a passé ; ce que je voyais de l’extérieur, je l’ai peu à peu intériorisé. Les gens que je ne croyais qu’observer sont entrés dans ma vie, et moi un peu dans la leur. Et le temps a encore passé ; les anciens sont morts, leurs fils sont devenus des « vieux », et leurs petits-fils sont maintenant des adultes. Apparemment éloignés du monde de ces anciens, ils le cherchent, et ils me demandent de leur en parler. Cela devient pour moi un nouveau projet, un projet très délicat car il demande nuance et équilibre pour ne pas devenir un chantre nostalgique d’un passé aboli, pour ne rien rejeter de ce qui fait le monde moderne dans lequel tous vivent, mais pour suivre la rivière culturelle souterraine à laquelle  on peut toujours puiser quand la soif d’autre chose  monte en chacun.
   Un projet de transmission, de transfusion. Il a déjà commencé ; à plusieurs reprises on m’a invité, comme témoin, comme mémoire. Les enregistrements des anciens poussari ont été écoutés avec ferveur dans des salles où après la séance, certains jeunes venaient me voir et me posaient des questions sur leur grand-père, me demandaient des photos etc. J’ai ainsi collaboré tout récemment avec plaisir au n°7 de la revue Tamij, en retrouvant quelques portraits de prêtres et en écrivant quelques souvenirs à propos de l’un d’eux, Manicon, que j’ai beaucoup apprécié par sa personnalité et par son accueil. Tout cela passe maintenant par un échange assez dense de courriels qui font revenir à la Réunion, d’une façon immatérielle assez émouvante, les images et les paroles des anciens. Ce passé redevient un présent. Je ne refuse aucun contact, aucune proposition, s’ils me permettent de déposer çà et là, aux pieds de ceux qui se rattachent aux anciens que j’ai connus, quelques fragments de leur message. Les petits-enfants s’intéressent plus à leurs grands parents que les fils à leur père. Et ceux que j’ai bien connus sont justement les grands parents de la génération actuellement la plus active au cœur de la vie indo-créole. Alors, j’ai le devoir de parole, du moins quand on me le demande. C’est là mon principal projet. J’en ai aussi d’écriture, mais cela ne se dit et ne se juge que lorsque le texte est sorti : il y a tant de projets d’écriture qui sont restés dans les encriers !

 

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Textes

   Vous pouvez lire deux publications de Jean Benoist aux Éditions Virtuelles Indes Réunionnaises :

    Le lien suivant vous enverra vers d'autres publications sur un site universitaire canadien :

http://classiques.uqac.ca/contemporains/benoist_jean/benoist_jean.html


Bibliographie sélective

     Livres

Anthropologie médicale en société créole  1993 Paris, P.U.F. 286 p.
Hindouismes créoles, 1998 C.T.H.S. Paris, 305 p.
Immigrants asiatiques dans l'Amérique des plantations. Vol. extrait du congrès  int. des Américanistes ,126 p, 1977
Entre les corps et les Dieux. Itinéraires anthropologiques. Entretiens de Joseph Lévy avec Jean Benoist Montréal, Liber 2000
Les arts de l’Inde à la Martinique et à la Guadeloupe , Cayenne, Ibis Rouge ( avec M .Desroches, G.L’Étang, F.Ponama)

     Articles

1976    -Malades, médecins et guérisseurs dans une société polyethnique Environnement africain , I, 4: 43-69, Dakar
1981    - Religion hindoue et dynamique de la société réunionnaise Annuaire des Pays de l'Océan indien  VI: 127 - 166
1982    - Possession, guérison, médiations. Un chamanisme sud-indien à l'île de la Réunion  L'Ethnographie   87 - 88 :22 7 -  239
            - M.Desroches, J.Benoist  Tambours de l'Inde à la Martinique. Structure sonore d'un espace sacré  Etudes créoles  V: 39 - 56
1983    - "L'esprit sur lui" et "le cerveau gâté"  Psychiatrie française   5
1984    - L.Favoreu, J.Benoist  Ile Maurice Encyclopedia Universalis
           
- Les îles créoles : Martinique, Guadeloupe, Réunion, Maurice Hérodote  37 / 38: 53 - 75
1986    - Entre l'Inde et le monde créole in U Bissoondoyal  ed Indian Labour Immigration  pp 255 - 264 Ile Maurice, M.G.I., , 323 p.
1988    - Usages et transformations du sacré indien dans la société réunionnaise pp 267-282 in Les relations historiques et culturelles entre la France et l'Inde  XVII° - XX° siècles  Université de la Réunion
            - La diaspora indienne pp 105- 126 in L'Inde grande puissance de l'océan indien  CHEAM / Documentation française , 167 p
1989    - De l'Inde à Maurice et de Maurice à l'Inde, ou la réincarnation d'une société  Carbet   Fort-de-France N° 9, décembre 1989 pp 185-201
            - La Réunion, après la plantation: quelques pistes pour l'interprétation d'un changement  pp 337 - 350  in  C.WANQUET Économies et sociétés de plantation à la Réunion  Université de la Réunion, St Denis, 351 p
1990    - Recherches et psychiatrie dans l'Océan Indien  in J.F.Reverzy ed Cultures, exils et folies  dans l'Océan Indien  Paris, L'Harmattan  pp 251 - 254
1994    - J.L.Bonniol, J.Benoist Un ordre étagé mis à bas. Contribution à une ethnologie des paysages à la Réunion, rapport au Ministère de la Culture (Mission du patrimoine ethnologique), octobre 1994, 223 p.
            - Créolité et prise en charge du malheur à l'île de la Réunion. Nouvelle Revue       d'ethnopsychiatrie, n°29 : 11- 122
            - "Lire" la marche dans le feu à l'île de la Réunion, ou construire le sens par l'entrecroisement des regards  in  De la tradition à la postmodernité . Hommage à Jean Poirier Paris, P.U.F.
1996    - Métissage, syncrétisme, créolisation : métaphores et dérives. Etudes créoles  XIX, 1: 47-60
1997    - Soigner dans des sociétés plurielles : les leçons du monde créole, in M.C.Hazaël-Massieux et D. de Robillard (ed.)  Contacts de langues, contacts de cultures, créolisation. Paris, l'Harmattan, pp: 333-348
            - M.Desroches, J.Benoist Musique, culture et société indienne à La Réunion Anthropologie et société 21-1 :  39-52
2000    - Anthropologie à la Réunion. Quelques acquis et nouvelles questions, pp.19-33 in B.Chérubini éd. La recherche anthropologique à la Réunion. Paris, l’Harmattan, 238 p.
           
- Les mondes créoles comme paradigme de la mondialisation ? in Selim Abou éd. Universalisation et différenciation des modèles culturels Beyrouth AUPELF-UREF / Université St Joseph,

2002  - "Avant, on voyait Dieu plus souvent" Akoz, St Denis Réunion, 2002

 

     Audiovisuel

 - CD M.Desroches, J.Benoist Musiques de l'Inde en pays créoles. Compact-disque, UMMUS UMM201 65'16", Montréal Canada. 1991
 - Film  Offrande aux Dieux exilés. Culte hindou en Martinique, 16 mm, 20 mn  sonore couleur
 - Film pour TV J. Benoist, J.L.Bonniol Et J.L. Portron Ecriture du film Saint-Gilles (Île de la Réunion), réalisation Radha Jaganathen, JBA Productions, La Sept,  Série "Paysages".

 

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